jj approche deux secondes. matte un peu ça. t'avales ce p'tit comprimé et tu vas faire des exploits, tu peux me faire confiance mec! comme c'est la première j'te l'offre. après ça sera 100dolls. bon tu l'prends? kirby te regarde avec son putain d'air de mec fonce-dé, d'ailleurs ce mec, tu ne l'as jamais vu dans son état normal ; le voir sobre et clean, ce serait un mythe qui s’effondrait, genre, comme apprendre que kurt cobain était gay. il a toujours des plans concernant la dope, des plans foireux qui t'ont souvent amené dans des situations de merde quand tu les suivais. pourtant, tu redresses ta snap huf et tu t'approches de lui en titubant quelque peu, t'as déjà de la codéine dans les veines et plusieurs spliff à ton actif. c'est? genre ça t'intéresse, on sait tous que tu veux simplement être minable au possible. il passe une main dans ses cheveux taillés à la mulet et commence à rire comme un tebé. il s'arrête net et se redresse. c'est mieux qu'un fixe gros. on s'en branle de c'que c'est. tu sais qu'il cherche seulement à bien te faire kiffer sa merde pour que tu lui en achètes plus tard. sans en demander plus, tu prends le cachet et le fais passer avec la colt que t'as en main. direct, t'as une avalanche dans le crâne. tes pupilles se gonflent et ton regard devient vitruex. c'est comme un orgasme, sauf que c'est mieux. genre 6548481 fois mieux. t'as jamais ressentis ça. t'as même pas la trick et ça t'étonne parce que t'éprouves un plaisir profond. le visage de kirby se détache de son corps et il commence à tourner sur lui-même. tu te fous de sa gueule parce qu'il est ridicule. la musique te paraît lointaine et les gens autour de toi commencent à reproduire les pink elephants dans dumbo. tu flippes alors tu te casses de la cuisine pour aller dans le balcon qui doit faire 1m carré. tu parles à tout le monde, même à toi-même. t'as jamais été aussi sociable que ce soir. t'as l'impression d'être célèbre, une putain de star que tout le monde adule. t'embrasses une meuf que tu ne connais ni d'adam ni d'eve, trois secondes après tu commences à la traiter de salope sans aucune raison. tu te rends pas compte. t'as cette excuse que d'être dans un monde parallèle. tu sens que quelqu'un te porte. tu tombes. tu ris. t'as mal à la joue. tu viens de te prendre un pain. tu te sens partir. d'ailleurs, c'est à partir de ce moment là que tu te souviens de rien. blackout.
c'est dans un lit que tu te réveilles, tu ne sais pas où. le pire c'est que tu ne sais même pas comment t'es arrivé là. t'as salement mal partout. t'es tout seul. il te manque ta chemise et ta snap est attachée à ta ceinture, en mode swagger de la côté ouest. tu ne te souviens de rien après t'être mangé une mandale, t'es pas trop sûr de t'en être pris une main vu la douleur que te procures ton pif, tu devines. tu te redresses. t'as un mal de crâne de mort. tu souffles bruyamment. tu te lèves. t'as baisé cette soirée, comme on baise une pute sans capote.