« Si j'te jure que j'ai fais le ménage. » Il écrase sa cinquième clope depuis qu'il a commencé à parler au téléphone. Sa mère adoptive se trouvait présentement dans son appartement et chialait sur chaque chose désordonnée. Ce n'était pas de sa faute après tout, il trouvait tout dans son bordel sans avoir besoin de chercher bien longtemps. Il laissa ses yeux vagabonder vers l'heure et il devait immédiatement raccrocher s'il ne voulait pas arriver une énième fois en retard. Il laissa tomber son vélo sur une clôture et prit le chemin du lycée. Surveillant de petits cons immatures le jour, escorte la nuit. Il n'avait pas honte de son dernier travail, ne l'exerçait pas de façon renfermée, mais voilà : si sa mère adoptive l'apprenait, il était bon pour la morgue. Elle continuait par ailleurs à débiter des insanités, criant à chaque croûte de sandwich trouvée. « Je dois retourner bosser, là. Je te rappelle ce soir. » Il raccrocha automatiquement et aperçu deux étudiants particulièrement à l'écart de tout le monde. Il se rapprocha et avant même qu'ils puissent cacher le saint graal, Baze saisit le joint et en tira une taffe. « merci. » Il les quitta sans un mot de plus, de toute façon il devait le confisquer et ce serait dommage de le gaspiller. Au final c'était de la merde, mais c'était pas faute d'avoir essayé. Il passa devant le patron, sachant pertinemment qu'il ne serait même plus sur les lieux de cette école si ce n'était que ce dernier était gay et dans le placard avec la peur immense que Baze le dévoile un jour. La journée de travail serait brève, mais également remplacée par quelque chose de plus payant à la fin de la journée. « Baze, c'est bon t'as fini. » Un paquet de clope et trois retenues données plus tard, le jeune homme avait finalement terminé sa journée. Il laissa tomber tout ce qu'il était entrain de faire et se dirigea vers la sorti le plus rapidement possible. Il devait retourner à l'appartement, faire acte de présence devant ses colocataires, rappeler madre pour tout le ménage qu'elle aura probablement fait et essuyer ses remarques sur le nombre de joints à moitié consumés dans le cendrier. Avant qu'il n'ai la chance de se retrouver à l'air frais, le professeur d'économie lui bloqua la route, se collant presque automatiquement à lui. « Gamin, t'es prêt à quoi pour 500 billets ? » Et il pense quoi, lui ? Il avait été son enseignant pendant cinq longues et éternelles années, maintenant il lui demandait autre chose que des devoirs/examens ? Le premier réflexe, celui qu'il avait automatiquement lorsque sa petite soeur le soupçonnait de quoique ce soit fut de tout nier en bloc, mais avant même qu'il ne puisse ouvrir la bouche. « fais pas comme si tu savais pas de quoi je parle. » Le sang commençait à bouiller dans les veines de Baze. Soit le patron n'avait pas tenu sa langue sur les ébats passionnés qu'ils avaient eu à l'arrière de sa voiture, soit il l'avait aperçu avec un client lors d'une nuit remplie. Dans tout les cas, il n'avait aucune chance qu'il reçoive ce qu'il demandait. « suis-moi. » Et tel un chien galeux, c'est ce qu'il fit. Désormais seuls dans la classe de l'homme assez âgé, Baze demanda à voir l'argent. Lorsque les billets verts furent bien en vue, il se rapprocha, défit la ceinture du professeur et sa main glissa dans son boxer. « pour ce que t'as dans le pantalon, pas grand chose. » Avec l'aide de ses autres jointures, il saisit l'argent qui se situait encore dans la main du gros porc et de l'autre, il cogna directement dans la mâchoire. 500$ pour pas grand chose, il s'enfuit rapidement avant que l'autre homme ne commence à le pourchasser. Il allait en entendre parler pour sûr, mais pour l'instant présent, il avait de la tunes a dépenser.