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Alors que tu couches avec une fille raisonnable et de bonne composition (ce qui devient rare, déjà une fille mais en plus de bonne foi), elle constate tes nombreux hématomes et cicatrices tout droit sortis de prison, ainsi que tes marques de piqûre. D'un coup elle se raidit, et refuse de se donner à toi, apeurée.

Tu l'observes un instant, ta rétine capte ce moment comme la luminosité vacillante de cette aube nouvelle. Tu connais ce regard et tu t'en offusques pas. Tu essayes de lui dire «C'est pas grave.» en bougeant les doigts et les mains, car aucun son ne sort de ta bouche. Tu t'allumes une cigarette même si tes tripes crient leurs besoins de quelque chose de plus radical. Toutefois, tu t'es promis d'arrêter de te piquer les veines pour oublier. Alors, tu t'allonges prêt d'elle et tu fais des volutes avec la fumée de ta fraise incandescente. Tu la laisses découvrir tes cicatrices et remonter jusqu'à leurs sources. L'envie de se purger est toujours là et ses seins aux senteurs de safran t'excitent. Toutefois, tu te baignes dans ses yeux car tu ne veux pas la forcer ou l'obliger. Pas parce que tu es un mec bien, mais tout simplement car tu ne peux pas faire ce qu'on t'oblige à faire plusieurs fois par soir à t'en faire saigner les lèvres.

«Tu as mal ?» Te demande la petite chose. Tu réponds encore par la langues des signes, non car tu es muet mais tout simplement car tu n'aimes pas le son de ta propre voix. «Non, t’inquiète, je ne ressens plus rien depuis longtemps.» La surdité à déformer ton apprentissage et on dirait un putain de robot. Et, on sait tellement moqué de toi que tu n'avais pas envie d'en rajouter une couche today. Tu écrases ta clope et tu ouvres les draps et tu lui proposes plutôt de se blottir contre toi. Cela va pas t'empêcher de plonger ta main dans sa petite culotte. Mais, là dans cet instant zéro où pour toi tout est silence et grande mer calme, tu sens que deux êtres ont besoin de tendresse. Alors, tu te colles à elle comme si demain ne sera plus. Tu peux malgré ton handicap percevoir les vibrations de vos deux cœurs qui ne font plus qu'un. Tu te mets ton érection derrière l'oreille, mais tu es bien.

Puis, ton téléphone se mit à s'éclairer de cette lumière bleutée qui te fait chanceler. Tu n'as pas besoin de lever tu sais déjà que c'est le boulot. Ta petite chose qui frissonne dans tes bras te demande innocemment alors : «Tu ne reponds pas ?» Tu hoches la tête de façon négative, car tu sais très bien qui t'appelle à cette heure là. C'est les flics qui t'ont permis de plus te faire visiter l'arrière train dans les douches de ta prison où tu croupissais. Tu n'es pas de genre à être le chien reconnaissant, mais tu sais qu'ils n'ont qu'à claquer des doigts pour te renvoyer là bas. Alors, tu vas faire comme d'habitude, tu vas descendre au café en bas de chez toi, commander des beignets et tout balancer sur ce que tu sais. Personne ne fais attention à une pute sourde. Personne ne se dit que tu sais lire les lèvres et que tu vas tout faire pour leur mettre profond en déversant sur les trafics, les magouilles et les meurtres. Tu es enculé, mais cela tu le savais déjà...