rendez-vous trivial (izzy)

**MESSAGES** : 101 Date d'inscription : 30/10/2012

(avec le charmant izzy)
Hé, ce soir j’te fais des crêpes et après j’te saute.

Vous savez je suis comme tout le monde. En dépit de mon regard éteint et mon teint livide et cadavérique, j'ai tout de même des envies. De cul oui. Appelons un chat un chat, je ne suis pas du genre à peser mes mots. Ça fait maintenant plusieurs fois que je couche avec ce type, du pur sexe à l'état brut et je dois dire que cela me fait du bien. Il est loin d'être le plus tendre, loin de là mais disons qu'il est satisfaisant à mes besoins depuis quelques mois maintenant. Pourtant la dernière fois, alors qu'il venait tout juste de se rhabiller ce pauvre con, il m'a demandé de dealer pour lui, lui faire ses échanges, enfin j'connais pas trop les termes du milieu. Ecoutez j'vais pas vous mentir, j'ai besoin de blé, alors j'ai accepté. Mais après le premier rendez-vous que j'ai eu avec une camée cette semaine, j'ai plus vraiment envie de réitérer et je compte bien le lui dire alors qu'on a rendez-vous baise aujourd'hui, comme il s'amuse si bien à décrire nos petites entrevues, ce type qui s'la joue racaille et qui parle comme un boloss de la rue. À vrai dire, même s'il est plutôt narcissique, je ne lui demande pas de parler durant nos ébats, alors disons que son corps – loin d'être l'idéal à mes yeux – me suffit. Je le retrouve alors dans le parc, où il m'avait donné rendez-vous, tellement romantique me direz-vous, oh mais je connais trop bien l'apôtre pour arrêter mes illusions ici, lui romantique ? Plutôt crever, dirait-il, j'en étais presque sûre même si je ne le fréquentais que pour baiser, soyons clairs. Ce n'était pas du tout sa personnalité qui m'attirait chez lui. En fait rien ne m'attirait réellement chez lui si ce n'est qu'il possédait un sexe et des envies de cul comme tous les mâles normaux sur cette putain de terre. Alors que je m'approche de lui, adossé à un arbre ne m'ayant pas vu arrivé, je me mets à faire de petits pas discrets puis arrive à sa hauteur et lui met la main au panier sans me gêner. D'habitude je ne suis peut-être pas aussi franche, tant pis. C'est à prendre ou à laisser si il veut me sauter ce soir. Parce que oui, c'est déjà presque la tombée de la nuit. « Ton petit business ce sera sans moi, la camée d'hier a failli me déboîter la mâchoire parce que je ne lui donnais pas sa came assez vite à son goût, espèce de sale con » je lui demande sur un ton neutre de ma spécialité en lui foutant un sachet de ses merdes sur le torse de toutes mes forces avant qu'il ne le saisisse dans ses propres mains. Je lui fais un petit sourire narquois pour lui faire comprendre qu'il ne devait plus compter sur moi pour me salir les mains à sa place désormais. « Surtout que d'après ce que j'ai compris, elle voulait te voir toi, j'imagine que t'as l'habitude de faire des gâteries aux camées qui sont tellement raides qu'elles ne savent même plus pécho » je fais, en lui attribuant un gentil coup de genou dans les couilles. « Pour le fait que tu profites de leur faiblesse pour les tringler, connard » je fais, toujours sur mon ton neutre en regardant les passants, absolument pas dérangée que l'on me prenne pour une sauvage, à vrai dire je m'en tape complètement.